Préserver l’environnement

La Nouvelle-Calédonie, territoire reconnu pour sa richesse en biodiversité, pour le fort taux d’endémisme de ses espèces faunistiques et floristiques et les menaces qui pèsent sur lui, est un hotspot mondial de biodiversité.
Une entreprise responsable passe par une approche respectueuse de l’environnement. Notre stratégie environnementale est directement intégrée dans notre démarche RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) et s’accorde avec notre raison d’être qui est de « devenir une référence de la transformation responsable des ressources minérales de la terre pour le bien vivre ensemble« .

La SLN dans une démarche d’amélioration continue environnementale.

Utilisation rationnelle des ressources minières, préservation de la biodiversité, maîtrise des risques… la politique environnementale de la SLN est axée autour de plusieurs priorités de premiers rangs. Ce n’est qu’en prenant en compte, bien en amont, les enjeux environnementaux, que nous pourrons poursuivre notre développement de la manière la plus harmonieuse possible. Toutes les dispositions sont prises pour limiter nos impacts afin d’être non seulement conforme à la réglementation mais d’avoir des niveaux d’impacts en-deçà des valeurs limites réglementaires.
La SLN répond à la norme ISO 14 001, gage de systèmes de management robustes, intégrés dans les pratiques quotidiennes de ses équipes.
Nous répondons également à divers arrêtés d’exploitation ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). À ce titre, nous sommes soumis à des déclarations et des contrôles de la part des administrations de tutelle.

EVITER – REDUIRE – COMPENSER (ERC).

Compenser pour limiter nos impacts sur la biodiversité.

En tant qu’acteur responsable et entreprise engagée dans la préservation de la biodiversité, les équipes de la SLN réalisent en amont d’ouverture de sites miniers un précieux travail de recherche, d’étude et de suivi de la faune et de la flore existante (terrestre et marine), en lien étroit avec des instituts de recherche et les populations locales. De plus, la SLN a validé en 2021 une nouvelle stratégie biodiversité qu’elle recentre sur l’application de la séquence ERC.

Cette stratégie a été mise en œuvre sur plusieurs sites et s’est traduite notamment par la définition de zones d’évitement et la création d’espaces protégés dits « Zones de Préservation Ecosystémique » (ZPE) afin de limiter nos impacts sur la biodiversité.

33 ZPE sont répartis sur les mines de Poum, Tiébaghi, Népoui et Thio pour une superficie totale d’environ 2 700 hectares.

Ces ZPE permettent la sauvegarde des populations d’Espèces Endémiques Rares et Menacées (EERM) et des écosystèmes associés. Les ZPE constituent également des espaces de compensation des impacts résiduels des activités minières, en accueillant les plantations des EERM produites en pépinière dans le cadre de notre programme de production et de réintroduction d’espèces floristiques rares et menacées.

La volonté de la SLN de préserver la biodiversité s’est traduite par des efforts particuliers de collecte de graines et de plantules d’EERM, avec en 2023, un total 200 804 graines et plantules collectés et mis en pépinière. Ces actions de collectes sont complétées par la plantation dans les ZPE de 5 000 plants d’Araucaria rulei et de 878 plants de Kaori des Montagnes (Agathis ovata).

Sur l’ensemble des sites SLN, ce sont 2459 individus de 9 espèces classées CR (en danger critique d’extinction) , 6 454 individus de 22 espèces classées (espèces en danger) et 3 626 individus de 26 espèces classées VU (espèces vulnérables) qui ont été mis en terre en 2023. Ainsi, la plantation des EERM, sur l’ensemble des sites miniers exploités par la SLN, représente une surface 25 ha qui a été revégétalisée.

Par ailleurs, des essais de marcottage et de germination sur l’espèce micro-endémique Pleioluma butinii du dôme de Tiébaghi, débuté fin 2021 en partenariat l’UNC (Université de la Nouvelle-Calédonie et l’IAC (Institut Agronomique Calédonien), se sont poursuivis en 2024 et 3 spécimens sont actuellement en développement en pépinière.

De plus, les programmes d’étude liés au plan de sauvegarde d’une espèce gecko mico-edémique (Dierogekko inexpectatus) ont été complétés par un inventaire exhaustif du site de Poum, afin de valider son aire de répartition, et par la mise en œuvre d’une convention de recherche avec l’IRD (Institut de Recherche et de Développement)  concernant la modélisation des habitats des reptiles des massifs isolés de la Province Nord.

La SLN a signé une convention de partenariat avec l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Minier et Historique du Nord Calédonien dans le cadre d’actions pour la sauvegarde d’espèces rares et menacées sur le massif de Tiébaghi.
Les actions menées permettent de contribuer à enrichir la connaissance de la flore de Tiébaghi, de sauvegarder et conserver les espèces rares et menacées, de les valoriser et de contribuer à l’enrichissement des connaissances de la biodiversité de Tiébaghi.
Pour la SLN, il est nécessaire de compenser les impacts de l’exploitation minière passée, des feux de forêt ou encore les ouvertures de layons de prospection. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à fournir annuellement des plants une centaine de plants d’ERM et une centaine de plant d’espèces pionnière destinées à la revégétalisation des sols nus, à réaliser les plantations et assurer leur suivi, à intégrer l’association dans nos campagnes d’inventaires dans nos zones de prospection et de conservatoires.

Depuis les années 1980, SLN a développé des méthodes de réhabilitation et de végétalisation fiables et respectueuses de l’environnement.

Sur le terrain, la végétalisation peut prendre différentes formes. Elle se fait à partir d’épandage de topsoil (sol de surface) seul, de plantation manuelle ou de semis hydraulique avec la plupart du temps un enrichissement des sols en amont. Les espèces utilisées pour la végétalisation sont toutes des espèces locales, à caractère pionnier et pour la plupart endémiques.

La SLN s’est fixé comme objectif de végétaliser, chaque année, au moins l’équivalent de la surface de végétation défrichée au cours de l’année (en 2023 la surface revégétalisée était sept fois supérieure à la surface défrichée). Des efforts importants ont également été réalisés dans la gestion du Topsoil, avec des taux de valorisation de ce dernier qui ont doublés depuis ces dernières années (plus de 57 % en 2022-2023 contre 25% en 2020).

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Enfin, la SLN contribue à l’amélioration des connaissances écologiques et environnementales, à travers notamment :
– la poursuite du partenariat avec l’association Endemia qui réalise les évaluations de la Liste rouge de la flore néocalédonienne pour le compte de l’Union mondiale pour la nature (UICN) ;
– la poursuite de son partenariat avec le CNRT, notamment au travers de sa participation à plusieurs ateliers de travail concernant la sauvegarde des espèces rares et menacées et l’amélioration des connaissances sur le développement de techniques de revégétalisation (bombe de graine et technique de génie écologique).

La gestion des eaux, l’une des priorités de notre approche environnementale.

L’eau, dans toutes ses applications, est un axe stratégique de la politique RSE de la SLN et un enjeu majeur à la fois environnemental et sociétal. En effet, les attentes et les besoins des riverains sont désormais intégrées dans nos études techniques.
Accès à l’eau potable pour les populations, recherche de réserves d’eaux souterraines, maîtrise des écoulements d’eau sur les mines, surveillance des milieux marins, réduction des impacts de rejets aqueux du site industriel nouméen…  La SLN travaille sur tous les fronts en mobilisant ses experts : hydrogéologues, techniciens de mesures, instrumentistes, ingénieurs miniers, informaticiens, exploitants et mainteneurs des réseaux d’eaux. Depuis 2013, elle investit avec les pouvoirs publics, dans des études et des travaux pour réduire les phénomènes d’engravement historiques constatés dans certains cours d’eau en aval des mines.
Chaque site minier possède son plan de gestion des eaux qui intègre une surveillance technique permanente, une équipe dédiée à la maintenance environnementale, le curage des caniveaux et des bassins de sédimentation, des visites de contrôle après chaque épisode pluvieux, le suivi du milieu marin et des eaux douces.

Nos suivis :
-Suivi pluviométrique​
-Suivi des rejets des Matières En Suspension​
-Suivi de la qualité des eaux douces​
-Suivi du milieu marin​
-Suivi des érosions​
-Suivi post-intempéries​

QUELQUES CHIFFRES 

132 stations de suivi ​des eaux, implantées sur toutes les mines​
17 paramètres ​surveillés (physico-chimiques et biologiques)​
2 400 bassins de sédimentation actifs maintenus et suivis
300 stations de suivi (pluviométrie, hydrobiologie, piézométrie, etc.) actives sur les sites SLN
63 Stations ​d’observation en mer
340 mesures ​par an pour surveiller la qualité des eaux rejetées dans l’anse Uaré ​(Doniambo)

« L’eau est un bien commun et fragile, sa protection doit être assurée dans l’intérêt de tous »

FOCUS : Notre gestion de Protection des Eaux (PPE) autour des captages d’alimentation en eau sur les mines. 

La SLN met en place des actions permettant de préserver la ressource en eau sur ses mines pour limiter les risques de pollution des eaux. En effet, la pollution de l’eau d’un captage peut être irréversible : les traitements de dépollution ne sont pas toujours possibles et coûtent très cher.
Afin de réduire ces risques, nous délimitons des zones autour des captages ; c’est à dire des points de prélèvement d’eau superficiel ou souterrain (par ex : un barrage, un forage, un puit,…) dans lesquelles des mesures de protection sont prises, permettant d’éviter l’installation d’activité polluantes à proximité des captages.
Certains Périmètres de Protection des Eaux (PPE) et plus souvent les Périmètres de Protection Eloigné (PPE) englobent une partie du massif et gèle ainsi la ressource minière. Dans ce cas particulier, afin de pouvoir maintenir / poursuivre nos activités, nous devons prendre en considération dans les projets miniers toutes les mesures nécessaires pour ne pas impacter les eaux et les captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP). La séquence ERC (Eviter, Réduire, Compenser) rentre alors en compte. Dans un premier temps nous allons éviter les impacts sur la ressource du captage : une gestion des eaux adaptée sera donc mise en place dans nos projets miniers. Il arrive aussi que, n’ayant pas d’autres solutions, nous proposions alors des ouvrages de compensation (souvent de meilleure qualité avec des eaux souterraines par exemple et ayant une quantité équivalente ou supérieure). C’est par exemple le cas de la rétrocession de deux forages d’eau à la Commune sur Poum.

Qualité de l’air.

Notre objectif : réduire nos émissions atmosphériques et notre impact.

La qualité de l’air est l’un des enjeux majeurs pour la SLN. Source d’inquiétude pour la population, nous prenons toutes les dispositions pour réduire nos émissions de poussières diffuses et canalisées et pour limiter notre impact sur la qualité de l’air et l’environnement.

Avec le soutien de l’équipe des Relations Communautaires (RC), l’équipe Environnement communique chaque année le bilan de cette auto-surveillance aux riverains dans le cadre du Comité Local d’Information (CLI).
7 stations contrôlent la qualité des eaux rejetées, basées sur le site industriel mesurent de manière quotidiennes et hebdomadaires.
De plus, nous suivons en continu les émissions atmosphériques. Ces émissions englobent plusieurs polluants, notamment les poussières issues du minerai ou le dioxyde de soufre (SO2). Ces émissions peuvent être ‘canalisées’, c’est-à-dire localisées dans les cheminées de l’usine, ou bien ‘diffuses’, c’est-à-dire dues à des fuites ou à des envols lors de la manutention du minerai par exemple.

Avec l’arrêt de la centrale B et la mise en exploitation de la Centrale Accostée Temporaire (CAT), nous amélioration nos performances environnementales en matière de production d’énergie. Grâce à un meilleur rendement énergétique, nous réduisons nos émissions atmosphériques :
· Importantes réductions de CO2 : -30% par rapport à la centrale B
· Améliorations concernant les émissions de SO2 et de poussières.
· Performances stables concernant les NOx (DeNOx mis en place) et amélioration du réseau de suivi de la qualité de l’air par Scalair
· Installation plus adaptée aux besoins des riverains
· Adaptation du réseau de suivi de la qualité de l’air par Scalair

Infos complémentaires

L’usine de Doniambo, pour fonctionner à pleine capacité, a besoin de 180 MW en continu. La CAT permet de sécuriser l’alimentation de l’usine, dans l’attente de la transition vers le nouveau mix énergétique Calédonien. La CAT a un rôle transitoire avec l’arrivée du futur mix énergétique Calédonien qui sera mis en place à partir de 2025 et privilégiera les énergies renouvelables. La SLN et Eramet s’inscrivent dans ce futur schéma énergétique Calédonien et travaillent actuellement à la décarbonation de ses énergies. Dans ce cadre, l’usine de Doniambo passera progressivement d’une énergie essentiellement auto produite à une alimentation externe apportée par le réseau électrique Calédonien à l’horizon 2035.

Notre gestion des déchets : une solution durable pour notre entreprise.

La SLN est engagée dans une politique de tri, de recyclage permettant de préserver des ressources naturelles. Etre une entreprise responsable, c’est prévenir et réduire la production de nos déchets afin de réduire leurs effets sur la santé humaine & environnementale ainsi que sur le cadre de vie.
Traitement des huiles usagées, recyclage des boites aluminium et de ferrailles localement ou internationalement, tri et valorisation des déchets sur les centres miniers avec filière de récupération sont autant d’actions mises en place pour réduire nos impacts sur les ressources naturelles.
Les scories, coproduits de la fusion, inertes et sans composant chimique sont historiquement stockées dans une verse fait l’objet d’un plan de révégétalisation.

  • La station de traitement des huiles usagées de la SLN, régie par un arrêté ICPE, traite non seulement les huiles de vidange de son activité mais aussi celles de l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie.
  • Des boîtes en aluminium sont achetées chaque année à un fournisseur local qui les collecte. Recyclées dans le process d’affinage du nickel métal, ces canettes évitent d’avoir recours à de la matière première.
  • Près de 7 000 tonnes de ferraille issues de friches industrielles de toute la Nouvelle-Calédonie sont stockées à Doniambo avant d’être expédiées par une entreprise de la place en Asie du Sud-Est pour y être recyclées.
  • Tri et valorisation des déchets sur les centres miniers SLN avec mise en place de filières de récupération spécifiques des ferrailles, tubes, néons, toners d’imprimantes, graisses usagées, et aérosols.
  • La scorie, coproduit de la fusion, est valorisé en sable de construction. « Le Sland », son appellation commerciale, permet de remplacer le sable de rivière. Ce produit est inerte, sans composant chimique. La scorie qui n’est pas encore vendue est stockée sur une colline artificielle végétalisée (notre photo) au fur et à mesure de sa constitution.

Permitting : Demander pour être autorisés.

Le permitting est une étape pour étudier un projet, ses enjeux sociétaux, économiques et environnementaux, permettant d’en déterminer sa faisabilité. Cette démarche vise à demander l’autorisation de réaliser nos activités, exprimée aux autorités compétentes du Pays.
Pour la SLN, ce n’est pas qu’une question de conformité à la réglementation. C’est aussi la concrétisation de nos engagements en matière d’environnement, depuis notre Raison d’être de Groupe, jusqu’à notre politique Performance durable et notre système de management ISO.
Ce long processus nécessite d’être entamé bien en amont de la réalisation d’un projet pour pouvoir prendre en compte l’ensemble de ses composantes. L’examen se réalise sur une somme de données permettant d’évaluer la variabilité d’un milieu.