L’approvisionnement en minerai de nickel de l’usine pyrométallurgique de Doniambo provient en totalité des gisements de la SLN, lesquels sont exploités directement par elle-même ou par des sociétés sous-traitantes. La SLN exploite quatre mines : Thio, Kouaoua, Népoui, Tiébaghi. Elle sous-traite l’exploitation minière à Opoué (Tontouta) et à l’Etoile du Nord (Kaala Gomen) à la Société Minière Georges Montagnat. D’autre part, la SLN a ouvert en 2007 une nouvelle mine à Poum dont l’exploitation minière a débuté en 2008 et a été suspendues en 2023, en attente des autorisations d’exploitation.

Sur la côte Est de la Province sud, le centre minier de Thio est situé à 120 kilomètres de Nouméa. Deux mines sont opérées :
· le Plateau, à 600 mètres d’altitude et à 20 minutes du village
· Le Camp des SapiUn peu d’histoire…

UN PEU D’HISTOIRE…

Thio : cœur historique de la SLN et du nickel dans le monde
C’est à Thio, en 1875, que fut extrait le premier minerai nickélifère de Nouvelle-Calédonie et du monde et qu’est donc née l’industrie mondiale du nickel. Des dizaines de sociétés minières s’y sont installées, on parle alors de « Nickeltown ».
C’est aussi à Thio qu’est fondée, en 1880, la Société Le Nickel qui la considère comme son cœur historique. Elle y a construit deux fonderies : à Ouroué (1889 – 1891) puis à Thio Mission (1912 – 1930) et le siège de la SLN y a même été installé de 1921 à 1923. A cette époque, Thio dispose d’un port pour les grands voiliers, de trains et de téléphériques pour transporter le minerai depuis les mines.
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Les pionniers y ramassaient des blocs de minerai d’une teneur de plus de 10%, de la garniérite. Une teneur qui a depuis, considérablement baissé et c’est tout l’enjeu et le savoir-faire de la SLN que de valoriser des minerais d’une teneur bien plus faible afin de nourrir son usine de Doniambo.
Les Bornets, Plateau, Ningua, Dothio, le Camp des Sapins… A Thio, les noms des mines évoquent ces hommes qui se sont transmis, au fil des générations, les savoir-faire de l’extraction. Par deux fois, l’activité minière a dû être considérablement réduite en raison de la chute des prix sur le marché mondial. La SLN a toujours su trouver les ressources en elle pour rebondir, grâce à la compétence de ses équipes.
D’importants gisements ont été découverts grâce aux évolutions des techniques de carottage utilisées pour la prospection. Des équipements miniers plus performants et l’invention du « tritout » ont rendu à nouveau les opérations minières économiquement viables.

En savoir plus :

Le musée de la mine de Thio permet de se replonger dans ce passé. Des visites publiques mensuelles y sont organisées tous les mois, par le biais du Musée de la mine. 
Le centre minier de Thio fait partie de la SLN, entreprise fondée en 1880. Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire de la SLN, consultez nos publications. 

De l’exploitation à l’expédition du minerai
Les ressources exceptionnelles contenues dans les gisements de Thio permettent encore aujourd’hui de poursuivre l’exploitation minière cent vingt-huit ans plus tard !
Le minerai du Camp des Sapins est descendu dans la vallée de Thio par le Tamon, long téléphérique de 7,5 km. Environ 200 bennes descendent 900 tonnes humides par poste, avant un roulage routier de 20 km jusqu’au stock du bord de mer.
Le transport du minerai du Plateau se fait par roulage et emprunte une route de 13 km qui mène au stock du bord de mer.
Son bord de mer au lieu-dit Bota-Méré, est équipé d’un convoyeur souterrain pour charger les minéraliers.

Pour extraire le minerai, les mineurs utilisent des pelles hydrauliques équipées de godets qui chargent des dumpers. Une fois criblé, il est transporté par camion jusqu’à la côte où il est stocké en attendant d’être chargé sur des minéraliers. Le minerai est poussé à bord des minéraliers par des bulldozers dans un extracteur qui alimente un convoyeur situé dans un tunnel sous le stock.
Un second convoyeur situé au-dessus de la mer transporte le minerai jusqu’au minéralier à raison de 1 000 tonnes par heure. 1 million de tonnes doivent être produites chaque année, majoritairement destinées à une transformation à Doniambo.

Comme l’ensemble de nos sites, le centre de Thio est certifié ISO 14 001 et s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue pour la protection de l’environnement.

Les pratiques minières en usage en 1975 ont favorisé le sur- engravement des cours d’eau en aval des sites miniers.
La gestion des impacts de la mine s’est amplifiée au long des décennies, parallèlement avec l’émergence de la conscience environnementale et avec l’amélioration des techniques disponibles.
La SLN s’est engagée à identifier, développer des solutions durables pour réduire ce phénomène de sur-engravement : son plan d’action est construit autour du curage de la section d’écoulement, le confortement des berges et l’aménagement de plage de dépôt. L’objectif est de reconstruire 4 digues aux embouchures des rivières, ainsi que le réaménagement de creeks et réhabilitation de ravine.
Par ailleurs, face aux déversements de matériaux stériles issus des anciennes pratiques minières, la SLN s’est engagée dans une opération de remodelage et de végétalisation sur le versant sud de la mine du Plateau.

D’autres parts, la SLN met en œuvre des programmes d’amélioration des connaissances floristiques et faunistiques, des partenariats avec des scientifiques et chercheurs ; des plans d’actions de revégétalisation et de préservation des espèces rares et menacées.

Quelques chiffres
+300 Ouvrages de gestion des eaux entretenus sur le périmètre du Centre
60 kms de cours d’eau entretenus
18 cours d’eau surveillés et entretenus par la SLN dans la commune
400 000 m3 de terrassement effectués sur le versant sud du Plateau / 1 000 000 m3 et plus de 2000 m d’enrochement prévus d’ici 2025
75 hectares révégétalisés sur la commune Thio en 10 ans
21 460 plants mis en terre

~260
salariés SLN

50
sociétés sous-traitantes locales pour
180
emplois
indirects

1
tâcheron,
la SOMIKAT
exploite la mine de Dothio
pour le compte de la SLN

Empreinte et dialogue avec les parties prenantes

Les relations entre les habitants de Thio et la SLN sont plus que centenaires et touchent tous les domaines. Des processus de communication et d’échanges sont en place avec les représentants coutumiers, associations et collectifs pour entretenir le dialogue entre les populations locales et la SLN.

Bureau des Communautés
Un contact de proximité est aménagé pour recevoir au quotidien les habitants et leur permettre de transmettre leurs questions ou leurs demandes sur tous les sujets pouvant être liés à l’activité de la SLN dans la région.

Annexe de la Mairie de Thio (Téléphone : 24 51 45)

Vous avez un projet ? La SLN est à votre écoute avec ses partenaires. En effet, dans le cadre de sa responsabilité sociétale (RSE), l’entreprise a mis en place depuis plus de vingt ans

Réduction des impacts & contributions positives

La SLN et Thio partagent une histoire commune depuis plus de cent trente ans et s’est toujours impliquée dans la vie de la commune. Historiquement, la SLN a construit la plupart des ponts qui enjambent la rivière Thio pour aller d’un côté à l’autre de la commune. Elle a également construit des habitations avec la distribution d’eau qui est encore aujourd’hui gratuite dans certains quartiers, dans l’attente de municipalisation, de remise aux normes et de sensibilisation des particuliers à un usage raisonné de la ressource en eau.

Depuis 2008, le Province Sud, la commune de Thio et la SLN ont émis la volonté conjointe d’accompagnement et de reconversion de la commune minière en soutenant notamment la réalisation d’équipements en faveur de ses habitants, en accompagnant durablement le développement économique social et culturel et en renforçant la protection de son environnement.
Des conventions tripartites sont régulièrement signées pour financer des investissements tels que l’adduction d’eau potable, des ponts et radiers, le musée de la mine, des lotissements ou divers équipement structurants. D’autres accords sont passés avec des tribus riveraines et avec des associations pour mener à bien des opérations concertées (maison commune, aménagements de plateforme…).

Des soutiens en subvention, en nature ou de compétences sont fréquemment distribués à des associations de jeunes, de femmes, des acteurs de la culture, de l’agriculture, ou de l’environnement dans le but de contribuer à l’autonomisation des personnes, à la formation et au développement durable à côté du nickel.